LIBRE COMME L'ART
LE MOT DE LA FONDATRICE
Quand soudain, miracle ! Mes yeux rencontrent La Grande Odalisque d'Ingres. J'ai 7 ans, je suis émue, bouleversée. Mes sens parlent et pourtant, je ne connais pas la signification de l'œuvre, de cette femme, de sa posture, sa tenue. Qui est-elle ? Pourquoi ce regard ? Pourquoi ces couleurs ? Je veux tout savoir ! Dans le train retour, je comprends que je viens de découvrir un trésor, une passion. L'art et l'histoire seront les phares de ma vie, mon Alexandrie.
Mes études s'imposent donc naturellement. Originaire d'une petite ville de province, d'une famille modeste, loin des grands musées et de la grande culture, me voilà diplômée en Histoire de l'Art et Archéologie. À la fois fascinée par mes professeurs et leurs connaissances, je réalise très vite que les discours et les pratiques sont difficilement accessibles. De ce constat naît une ambition : être un lien, un trait d'union, un pont entre deux univers.
Propager, partager ce que j'ai acquis avec le plus grand nombre mais cette fois, à ma façon, bagage populaire et savant à la main, main dans la main.
Libre comme l'Art – le Musée qui vient à vous voit ainsi le jour.
Le concept ?
Une agence de médiation culturelle qui combine des présentations animées et des ateliers de création adaptés à tous les âges.
La particularité ?
Se déplacer, quitter les murs des institutions pour apporter les œuvres et leurs histoires au plus près des publics. Parcourir la région et semer, à l'aide d'une mallette contenant leurs plus belles reproductions, les messages de Picasso, Monet, Matisse ou encore Miro.
Cette approche inédite offre à la peinture une nouvelle manière d'être et d'exister. Elle réinscrit l'Œuvre dans la vie, le mouvement, lui donne corps et rend chair pour qu'elle s'incarne et réincarne hors des sentiers battus. Placée dans un autre univers, dans une classe ou une maison de retraite, elle résonne tant aujourd'hui qu'à l'époque de sa conception.
En ce sens, Libre comme l'Art entretient la mémoire des œuvres dans une toute autre mise en scène que dans un couloir de galerie.
Ici, l'art n'est pas inerte, il vit !
Et si une histoire vous était contée, laquelle choisiriez-vous ?
Mathilde Prével
Tout a commencé un mercredi, de Beauvais direction Paris. Entourée de mes grands-parents, je découvre le musée du Louvre qui deviendra mon temple, mon refuge, mon église. Je sens alors la foule et m'imprègne de cette atmosphère presque religieuse. J'absorbe ensuite chaque mot, chaque virgule, chaque respiration de la guide conférencière qui, dans mes yeux d'enfant, est une véritable magicienne. Son talent de conteuse nous envoûte et fait voyager dans le temps...